Financer des projets innovants dans l'édition numérique
Suite au billet que j'ai publié il y a quelques jours sur le manque d'innovation du Labo de l'édition, il apparait que de nombreux commentaires font état du manque de financements en France pour les entreprises innovantes qui démarrent.
Je vous invite à prendre connaissance de tous les commentaires qui ont été déposés après lecture de ce billet y compris celui que vous êtes en train de lire.
Des informations intéressantes y figurent.
Il faudrait s'entendre ou comprendre sur les sens que l'on accorde au mot innovation.
Tous les modèles qui intéressent les investisseurs sont ceux qui dégagent des revenus publicitaires car l'économie du web actuellement est fortement liée aux revenus publicitaires.
En d'autres termes, le plus innovant des projets tombera dans les oubliettes si les promoteurs du projet n'ont pas mis un dispositif capable de générer des revenus publicitaires.
De ce fait le terme "innovation" perd du sens.
Aujourd'hui 21 septembre, les informations liées à la bulle internet relèvent ceci :
Magisto, 5,5 millions pour des outils vidéo
Crowdtwist, 6 millions pour animer la fidélité
ActivePath, 10 millions pour l’e-mail interactif
InMobi, 200 millions pour la pub mobile
MeLLmo, 30 millions pour les apps business
Longboard Media, 6 millions pour de la pub
10gen, 20 millions pour le support de MongoDB
Ce qui fait beaucoup de millions de dollars si on les additionne. Derrière cette montagne de chiffres, se cachent d'autres réalités qu'on ne dit pas. Le monde des investisseurs est par définition un monde opaque. Il n'y a qu'à réfléchir au dernier trader pris en plein délire bancaire à Londres...
Les entrepreneurs français qui se sentent "abandonnés" peuvent frémir et se sentir encore plus abandonnés ! Il y a donc un discours français et peut être européen (je n'ai pas suffisamment de données pour l'Europe) qui est en parfaite inadéquation avec le discours business et financier développé dans le monde anglo-saxon.
On peut penser, compte tenu du krach boursier silencieux auquel nous assistons, que ces bulles largement financées par les investisseurs ne résisteront pas au choc. On peut penser que ces entreprises pourraient s'écrouler avant que les investisseurs perdent leur argent...
Qui dit "innovation" suppose d'inventer de nouveaux modèles ?
En tant que directrice de la plateforme Artelittera, je continue de penser que les modèles proposés en France dans le secteur de l'édition électronique manquent totalement de perspectives et sont désuets.
Les investieeurs sont des prédateurs. Il faut réguler et réguler encore.
Innover c'est une procédure d'intelligence qui passe par l'analyse et la réflexion.
Il y a sûrement des réponses quelques parts ?