Indignez-vous ! Stéphane Hessel interdit à l'ENS

Publié le par Chantal Vieuille, éditrice

Indignez-vous.jpg"Indignez-vous !" de Stéphane Hessel : c'est désormais un beau succès éditorial à l'honneur de l'éditrice, Sylvie Crossman, co-fondatrice de la maison d'édition Indigènes, à Montpellier.

"Indignez-vous !" de Stéphane Hessel, c'est un texte court de 30 pages, enrichi de notes apportées par l'éditrice. Voilà que l'opuscule imprimé sur un agréable papier couleur ivoire, modestement agrafé comme un carnet, se trouve en pile chez les libraires et dans les grandes surfaces.

"Indignez-vous" de Stéphane Hessel voit chaque jour, depuis novembre 2010, son lectorat s'amplifier du fait que chaque lecteur se transforme en passeur, retourne chez son libraire pour en commander 5 ou 10 exemplaires, moyen fiable pour faire circuler le texte.

Le vieil homme sage qu'est Stépahne Hessel ne se laisse pas troubler par la médiatisation de son oeuvre (les droits d'auteur seront reversés à une organisation oeuvrant en faveur des droits de la Palestine).

Toutefois, mardi 18 janvier 2011, la directrice de l'Ecole Normale Supérieure, Madame Monique Cantos Sperber, invoquant un argument lié aux conditions de sécurité, a estimé nécessaire d'annuler la venue de Stéphane Hessel au sein de l'école qui l'avait invité à débattre avec le public... Je me souviens en 2007 que l'ENS avait invité l'auteur d'un succès littéraire, "Les Bienveillantes" mettant à l'honneur les bourreaux du nazisme, il y avait foule devant l'entrée de l'école... Personne n'a estimé que les conditions de sécurité n'étaient pas requises pour accueillir un aussi large public... Stéphane Hessel a le tort de défendre la cause des Palestiniens.

Ce soir du 18 janvier, à la nuit tombée, une cohorte de camions de police a stationné le long de la rue Soufflot, rappelant aux habitants du quartier les heures chaudes de quelques manifestations de la Sorbonne.

Il faisait nuit et froid. Personne ne se demandait pourquoi un tel cordon de sécurité entourait le Panthéon. Et là, sur la place du Panthéon, Stéphane Hessel prenait tout de même la parole, portant un bonnet phrygien sur la tête, entouré de ceux qui avaient été refoulés peu avant par la directrice de l'ENS, soutenant ainsi une demande formulée par le CRIF. Les amis de Stéphane Hessel ont pris la parole ; ils étaient furieux mais en aucun cas ils n'ont troublé l'ordre public. La liberté de penser venait d'en prendre un coup !

L'indignation est à son comble !

Publié dans édition

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
<br /> Nous n'en avons pas fini avec l'Homme-des-coups-bas de l'Elysée...<br /> J'entends encore ce magistrat : "Cette manière de faire est abjecte."<br /> Il n'y a rien à ajouter !<br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> OUI, indignons-nous tous ! Et faisons que cet opuscule soit lu et que cette parole soit entendue. Merci, belle journée dame Chantal. brigitte<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> Ca marche, l'opuscule est en vente partout !!!!!<br /> <br /> <br /> <br />